dimanche 11 janvier 2009

Article pour JM vol2 no1

Le Taser, Une Arme Mortelle

Les prochains extraits sont tirés de "Le Taser, Arme Mortelle (Pistolet électrique, arme à impulsion, AI, matraque électrique, stun gun...)" du COBP (Mai 2008)

« VRAI OU FAUX

1) Le taser réduit le nombre de fusillades?
- FAUX : Selon des statistiques obtenues par la Presse canadienne, dans la majorité des villes ayant adopté le pistolet, le nombre de fusillades impliquant la police est resté sensiblement le même.

2) Le taser est particulièrement dangereux pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou encore les personnes ayant consommé des amphétamines?
- VRAI : La littérature médicale nous informe que les décharges électriques sont d'autant plus mortelles chez les personnes qui sont en mauvaise santé, ont des problèmes de coeur ou encore ont consommé des amphétamines.

3) Le taser est une arme défensive?
- FAUX : Le taser ne saurait en effet être assimilé à une arme passive comme le bouclier, le casque ou les gants dont sont déjà équipés les flics. Il ne joue pas un rôle de protection, mais au contraire, d'attaque.

Il y a plusieurs cas d'abus rapporté à cette arme...
- En automne 2007 dans le cadre d'un d’ébat organisé par l'Université de Floride, un étudiant interpellant verbalement le Sénateur et ancien candidat a l'élection présidentielle états-unienne, John Kerry, s'est fait électrocuté a coup de pistolet taser.
- En juillet 2006, un policier de Chatham en Ontario est frappé par un taser alors qu'il était menotté et vulnérable.
- En février 2006, des policiers de la Floride ont utilisé des pistolets paralysant contre une adolescente de treize ans qui s'était battue avec sa mère. La jeune fille était menottée à l'arrière d'un véhicule de patrouille lorsqu'elle a été soumise aux chocs électriques.
- En juin 2003, des agents de l'escouade tactique de la GRC ont donné plusieurs décharges électriques entre autre sur le front et dans le cou a des sans-statues algérien(ne)s qui occupaient pacifiquement les bureaux de ministère de l'Immigration à Ottawa, et ce alors qu'ils et qu'elles avaient déjà été menottés.
- En mai 2004, un détenu du Centre Opérationnel Ouest a dû être emmené d'urgence à l'hôpital après avoir été « tasé » par des agents de la police de Montréal.
- En octobre 2001, des agents de la police de Montréal ont utilisé des tasers contre des squatteur/squatteuses lors de l'éviction brutale du Squat de Préfontaine.

Ces cas ne sont que la pointe de l'iceberg. D'après Amnistie Internationale, dans la majorité des cas, les personnes « tasées » n'étaient pas armées et ne représentaient pas une menace réelle :
"Des pistolets paralysants ont été utilisé par les policiers pour venir à bout d'élèves difficiles, de personnes non armées souffrant de troubles mentaux ou en état d'ébriété, de suspects qui s'enfuyaient après avoir commis un délit mineur ou des personnes ayant eu une altercation avec des policiers ou n'ayant pas obtempéré immédiatement a un ordre. Certains éléments de preuve laissent à penser que, loin d'être utilisés dans des circonstances restreintes et bien définies dans le but d'éviter un recours a la force meurtrière, les pistolets paralysants sont devenus le principal outil de contrainte dans certains services de police."

Instrument de torture...
Il est aussi important de rappeler que contrairement aux normes d'utilisation, les policiers envoient souvent plusieurs décharges successives. Notamment, le cas d'un jeune états-unien qui serait décédé après avoir reçu 17 décharges électriques en trois minutes. Dans la plupart des cas de mort suite à l'utilisation du taser, il s'agissait de décharges multiples. Il en est à se demander si les services de police ne prennent pas un malin plaisir à utiliser cette arme comme instrument de torture. Le comité de l'ONU contre la torture déclarait récemment que l'utilisation de pistolet à impulsion électrique constitue une forme de torture qui peut même causer la mort.

Au Canada, entre 2003 et 2007, ce sont 20 personnes qui sont décédées suite aux décharges. »

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