dimanche 18 mars 2012

Contre la hausse des frais de scolarité

Les femmes invitées à descendre dans la rue le 22 mars

Les panelistes, Ariane Émond, Denise Boucher, l'animatirce au centre. À sa droite,  Véronique Pronovost et Délice Mugabo
 Véronique Pronovost, étudiante en maîtrise de l'UQAM et féministeSelon Véronique Pronovost, étudiante en maîtrise de l'UQAM et féministe, les femmes seront davantage touchées par la hausse des frais de scollarité (vidéo) >>
 
Publié par la CSN le 8 mars 2012

Une étudiante militante et féministe invite les femmes à se joindre en grand nombre à la manifestation nationale des étudiant-es qui se tiendra le 22 mars prochain à Montréal. La vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, a immédiatement pris la balle au bond et annoncé que la CSN sera avec eux dans la rue.

Appelée à la toute dernière minute pour être paneliste à un dîner causerie auquel participaient la journaliste Ariane Émond, la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, et Delice Mugabo des États généraux de l'action et de l'analyse féministes, Véronique Pronovost a démontré, chiffres à l'appui, que les hausses des frais de scolarité toucheront davantage les étudiantes que les étudiants.

« Entre 15 ans et 24 ans, les jeunes femmes gagnent 71% du salaire des gars. Cela va donc prendre une plus grande part de leur revenu pour payer les frais de scolarité », précise-t-elle. Elle ajoute que les études statistiques montrent que l'endettement actuel des étudiantes est plus élevé que celui de leurs collègues masculins.  Et comme après les études, l'écart salarial se maintient, les femmes devront travailler de plus en plus longtemps pour rembourser leur dette d'études.

En outre, ajoute-t-elle, dans les universités en région, les femmes sont majoritaires et travaillent actuellement en moyenne 25 heures par semaine pour payer leurs études. Dans 89 % des cas, elles sont les premières de leur famille à accéder à des études universitaires. La hausse des frais de scolarité peut mettre en péril leur accessibilité aux études supérieures. Ce sera aussi difficile pour les familles monoparentales, les autochtones, les immigrantes et les femmes issues de groupes ostracisées. Elles seront aussi davantage touchées. 

Ce sont des raisons suffisantes, explique-t-elle,  pour que les femmes se joignent aux étudiants lors de leur manifestation nationale le 22 mars prochain. Elle invite donc toutes les femmes à descendre dans la rue avec eux. Une invitation applaudie par les personnes dans la salle et à laquelle la vice-présidente de la CSN n'a pas tourné le dos. Au contraire, elle a annoncé que le conseil confédéral de la CSN, qui siège cette journée-là, suspendra ses travaux pour rejoindre les jeunes dans la rue.

Ariane Émond, journaliste, animatrice, auteure et conférencière et cofondatrice du magazine féministe d'actualité La Vie en rose a livré l'extrait d'un livre fort touchant de l'historienne Micheline Dumont, qui raconte l'histoire du féminisme à sa petite fille. Micheline Dumont, a été chercheuse pour la commission Bird sur la situation de la femme au Canada (1968), elle a publié plusieurs ouvrages et articles historiques sur les facettes de la condition féminine.

En ce 8 mars, dans plusieurs régions du Québec, la CSN a souligné la Journée internationale des femmes. Ce fut l'occasion pour plusieurs militantes de se rappeler des luttes mais aussi de convenir de la nécessité pour les femmes de toutes les générations de demeurer vigilantes.

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