dimanche 24 mai 2015

Lettre de solidarité de la YCL-LJC à la JJCC



La violence ne peut avoir raison de notre lutte pour un avenir meilleur

Chers Camarades,
Nous voulons par la présente vous faire part de notre entière solidarité avec tous les jeunes communistes du Chili membres de la JJCC et avec tous les étudiants et jeunes militants qui veillent Exequiel Borbarán et Diego Guzmán Farras. Ces deux étudiants dont le dernier était membre de la JJCC ont été assassinés par balle alors qu’ils manifestaient à Valparaíso.
Leur combat pour une éducation universelle, gratuite et de qualité est des plus importants, particulièrement dans la période actuelle de crise structurelle du Capitalisme. Cette lutte est partagée par la jeunesse partout à travers le monde. Dans notre pays, il y a trois ans, la jeunesse et les étudiants québécois ont organisé la plus grande mobilisation étudiante de notre histoire. Plus de 200 000 étudiants se sont tenus derrière les barricades, parfois durant plus de six mois tandis que 400 000 personnes battaient le pavé lors de manifestations de masse contre la proposition du gouvernement d’augmenter de 75% les frais de scolarité et pour faire barrage aux plans d’austérité prônés par les monopoles.
Il est à souligner que nous avons beaucoup appris de l’expérience de la lutte étudiante menée au Chili. En effet, peu avant que les étudiants québécois ne se mettent en grève, nous avions organisé une rencontre avec notre camarade Camilo Ballesteros à Montréal. Plusieurs militants et dirigeants du mouvement étudiant avaient d’ailleurs pris part à cet évènement.
Camarades,
Cette tragédie soulève une grave inquiétude en regard des droits démocratiques non seulement au Chili, mais aussi à travers le monde. Ces dernières années, nous avons été témoins de plusieurs attaques de groupes d’extrême-droite (voire parfois des autorités officielles) contre les mouvements de jeunesse progressiste, anti-impérialiste et communiste. Rappelons-nous les étudiants disparus à Ayotzinapa au Mexique, l’assassinat du jeune dirigeant vénézuélien Robert Serra, les attaques contre le siège de la Jeunesse communiste du Venezuela (JCV) et le procès intenté contre le camarade Aleksander Đenić en Serbie. Et la liste serait beaucoup plus longue.
En outre, les mobilisations étudiantes qui ont eu lieu ce printemps au Québec se sont soldées par un grand nombre d’étudiants blessés par la police alors que plusieurs autres sont à même de se faire renvoyer et sont confrontés à plusieurs accusations.
Toutes ces attaques font partie du plan des monopoles pour anéantir toute forme de contestation populaire et libérer la voie pour faire porter le fardeau de la crise du capitalisme par le peuple. Ce plan est lié à une dangereuse banalisation de l’idéologie fasciste présente à travers le monde et, jusqu’à un certain point, dans notre pays.
Camarades,
Nous voudrions conclure en réitérant notre entière solidarité avec votre lutte pour l’éducation gratuite, pour les droits démocratiques, contre l’impérialisme et pour la paix puisqu’il nous semble que ce soit le meilleur moyen de s’assurer que ces crimes ne resteront pas impunis. Nous voudrions aussi vous assurer que nous continuerons à lutter pour les mêmes objectifs dans notre pays comme meilleure garantie de notre solidarité internationale.
Nous ne pouvons laisser les meurtriers avoir le dernier mot. La violence ne peut avoir raison de notre lutte pour un avenir meilleur.

¡Venceremos!

La Commission internationale de la Ligue de la jeunesse communiste du Canada

vendredi 1 mai 2015

LUTTE ÉCONOMIQUE ET LUTTE POLITIQUE



Comme dans toute lutte populaire d’envergure, d’importants débats de stratégie et de tactiques se produisent toujours au sein même des forces populaires en lutte. Il n’y a rien d’étrange là-dedans car ce n’est que le reflet de la diversité des groupes concernés qui essaient de s’unir pour lutter, malgré que leurs intérêts, sans être divergents, ne soient pas nécessairement complètement identiques.

Cela s’est manifesté au congrès de l’ASSÉ au début d’avril, où le comité exécutif a été destitué symboliquement après qu’il eut démissionné en bloc. Formellement, le congrès lui a reproché d’avoir contrevenu aux règles de « démocratie directe » en publiant son point de vue en tant qu’exécutif, peu de temps avant l’instance, et alors que les votes de reconduction des mandats des associations étudiantes locales qui étaient en grève devaient survenir dans les jours suivants.

Cependant, tout cela couvrait dans le fond des différences de vue importantes quant à la stratégie à adopter pour le futur de la lutte et sur la relation du mouvement étudiant avec les centrales syndicales et la négociation pour le renouvellement des conventions collectives des employé(e)s du secteur public.

D’une part, analysant que le mouvement de grève lancé par l’ASSÉ risquait de ne demeurer qu’étudiant, voire de s’épuiser, l’exécutif démissionnaire suggérait d’effectuer un repli stratégique pour se joindre aux syndicats du secteur public qui auront pu obtenir leur droit de grève l’automne prochain, considérant qu’« il y a là tout intérêt à faire des négociations du secteur public une lutte politique et de joindre les mouvements étudiants et syndicaux. Nous n'apportons pas une idée nouvelle, et nous croyons que c'est dans cet esprit que le mouvement s'est bâti cet automne et ce printemps. Présentement, la possibilité de grève dans le mouvement syndical se dessine bel et bien. Elle pourrait être envisageable dès l'automne. Ainsi, une fenêtre historique s'ouvre à nous pour faire grève conjointement avec les syndiquées de la fonction publique. »

Dautre part, le regroupement appelé Printemps 2015, influent au sein de lorganisation étudiante et qui se méfie plutôt des dirigeantes et dirigeants syndicaux, soutient que la proposition de lexécutif étudiant destitué revenait à remettre la destinée de lASSÉ entre leurs mains. Il considère que lexécutif démissionnaire avait une « confiance aveugle envers la mobilisation des centrales syndicales…Ces mêmes centrales qui, en 2012, au sommet du plus grand mouvement social que le Québec ait connu, n’ont jamais envisagé la grève. Ces mêmes centrales qui sont contre toute grève illégale, qui ont appuyé la Charte et qui ne se positionnent pas contre les projets d’hydrocarbures. Et si les syndicats ne partaient pas en grève à l’automne 2015…? » Finalement, « cette focalisation sur l’agenda de syndicats de la fonction publique met de côté toutes celles et ceux que l’appel à la grève sociale vise à rejoindre. Organismes communautaires, chômeurs et chômeuses, travailleurs et travailleuses du privé : autant de forces prêtes à se mobiliser et autant, sinon plus, touchées par l’austérité. »

Selon ce point de vue, il ressort donc que la grève du mouvement étudiant, vue d’une façon plutôt enthousiaste, pourrait rallier de larges couches populaires et ouvrières directement dans une grève générale politique.  

Outre la question de l’unité du mouvement, ce point de vue soulève aussi la question du rapport qui existe entre lutte économique et lutte politique. D’un bord comme de l’autre, on oppose parfois la négociation des conventions collectives des employé(e)s du secteur public à la lutte contre l’austérité. D’un côté, il est loin d’être certain que les directions syndicales soient d’accord à politiser la négociation pour ne pas en perdre le contrôle. De l’autre côté, des partisanes et partisans de la grève politique perçoivent parfois les revendications des travailleuses et des travailleurs telles que la hausse des salaires comme potentiellement « corporatistes », alors qu’on attribue à la lutte contre l’austérité, porteuse de revendications politiques d’intérêt général, un caractère plus noble.

Étudiant les grèves survenues durant l’essor révolutionnaire de 1905 en Russie, Lénine expliquait que d’un point de vue marxiste, une conjonction insuffisante de la lutte économique et de la lutte politique constitue une faiblesse du mouvement, alors que le renforcement de la lutte économique donne au contraire une large base pour renforcer la lutte politique. Sans lien entre grève économique et grève politique, « un mouvement vraiment grand et visant à de grandes fins est impossible … sans revendications économiques, sans amélioration directe et immédiate de sa situation, la masse des travailleurs ne consentira jamais à se représenter un progrès général du pays». (Lénine, Grève économique et grève politique, Œuvres, tome 18).

Cette leçon de Lénine s’est même appliquée à la lutte étudiante de 2012 que certaines et certains considèrent comme le  plus grand mouvement social que le Québec aurait connu. Sans la revendication économique suscitant une très large adhésion des étudiantes et des étudiants d’annuler la hausse des droits de scolarité, qui fut la base du mouvement, jamais le Printemps Érable n’aurait pu être ce qu’il a été.

La négociation du secteur public au Québec, bien que portant sur des revendications économiques pour des conventions collectives, revêt elle-même objectivement un caractère hautement politique principalement pour trois raisons :
  • Elle concerne et implique en même temps une grande partie de la main-d’œuvre syndiquée de la province, soit environ 35%.
  • Elle implique une grande majorité de femmes et son résultat rejaillit nécessairement sur la condition des femmes au Québec.
  • Elle met en question le budget de l’État.

Bien sûr, elle ne résume pas à elle seule tous les aspects des politiques d’austérité, puisque le gouvernement Couillard attaque sur tous les fronts en même temps, mais elle se situe au cœur, elle constitue un de ses principaux aspects. Les conditions de travail sont, du point de vue du gouvernement, des obstacles à abattre pour démanteler les services publics. La bataille contre l’austérité ne pourra être gagnée sans une victoire des négociations du secteur public.


Finalement, considérant le fait que le gouvernement a dans les faits déjà mis fin à la négociation, surtout depuis le dernier budget Leitao, il est impossible d’envisager une réussite de cette négociation pour les travailleuses et les travailleurs sans défoncer le budget d’austérité. La victoire ne pourra être possible que dans le contexte d’une grève politique ayant raison du programme austéritaire du gouvernement.


1er mai 2015: Solidarité et Lutte contre l'austérité


Déclaration du comité exécutif central 
du Parti communiste du Canada

En ce 1er mai, journée internationale des travailleuses et des travailleurs, le Parti communiste du Canada leur souhaite ses meilleurs vœux dans notre lutte commune pour un avenir socialiste et pour mettre fin à l'exploitation et à l'oppression capitaliste. Le 1er mai est une occasion importante pour célébrer nos victoires historiques, comme le 80ième anniversaire de la Grande Marche des chômeuses et des chômeurs sur Ottawa, qui a commencé au printemps de 1935 à Vancouver, le 70ième  anniversaire de la victoire sur le fascisme hitlérien en mai 1945, et le 40ième anniversaire de la libération du Vietnam des griffes de l'impérialisme américain, le 30 Avril 1975.

Cette année, une nouvelle solidarité prend forme à travers le Canada. Elle se construit sur les bases solides de l’expérience de la classe ouvrière, adaptées aux conditions actuelles. Elle s’est fortement manifestée durant la grève étudiante au Québec en 2012, avec le mouvement Occupy, Idle No More et au cours des luttes à propos de l'environnement. La solidarité a été le pivot de la victoire des grèves remarquables des assistantes et assistants à l’enseignement de l'Université de Toronto et de l'Université York, en Ontario. Cette nouvelle solidarité s’étend jusqu’à l'extérieur pour rallier des alliés au-delà des rangs de la vieille solidarité syndicale qui l'avait créée, faisant de l'unité du mouvement syndical avec les mouvements pour la justice sociale et avec le public un ingrédient-clé de la formule du succès. La solidarité d'aujourd'hui reflète des changements au sein la classe ouvrière elle-même, qui est en grande partie jeune, éduquée, dégourdie, ayant des emplois précaires, et de plus en plus féminine et basée dans les communautés ethniques. Plus important encore, la nouvelle solidarité est une unité en mouvement.

Cette unité est en plein développement dans le mouvement de riposte au Québec. Des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, d'étudiantes et d’étudiants, sont allés dans les rues pour combattre le programme d'austérité en accéléré des Libéraux de Couillard, qui implique, entre autres, de dépouiller les travailleuses et les travailleurs municipaux de leurs pensions, d’imposer le gel des salaires, et de démolir le principe durement gagné de l'universalité des programmes sociaux au Québec, comme celui des garderies d’enfants. Ces coupures ne pourront être mises en échec sans une victoire à la table de négociation, la convention collective étant une arme importante de la classe ouvrière contre l'austérité. Le dernier budget du Québec a également lancé tous les syndicats du secteur public du Front Commun de 2015 dans des préparatifs pour des actions de grève à l'automne prochain.

Surtout, les directions de la CSN, de la FTQ et d'autres syndicats du Québec ont appelé à la solidarité avec les étudiantes et les étudiants qui affrontent la violence  policière et la répression juridique du gouvernement. Les étudiantes et les étudiants ne se battent pas seulement contre l'austérité en éducation. Au-delà des préoccupations de leurs campus, elles et ils s’opposent également à la destruction de l'environnement, et à l’attaque incisive contre les femmes et l'égalité sociale. Les divergences à propos des tactiques dans cette lutte seront présentées par la droite et les grands médias comme des faiblesses, mais en fait, ces débats sont un ingrédient essentiel du processus de maturation de la résistance. De même, l'émergence du Front commun mené par la Fédération du travail de l'Ontario et le puissant mouvement de grève l'an dernier des enseignantes et des enseignants de Colombie-Britannique, sont des signes encourageants que la classe ouvrière est en mouvement.

L'attaque néolibérale que les Conservateurs d’Harper et les gouvernements provinciaux font subir sans relâche aux travailleuses, aux travailleurs et aux syndicats est en train de changer le mouvement syndical et ses alliés. L’idéologie de «social-partenariat » qui a imprégné le leadership des syndicats pendant les années de l’«État providence» est à bout de souffle. Le capital canadien est passé à l'offensive pour détruire les services publics, les programmes sociaux, les salaires et les conditions de travail qui lui avaient donné un semblant de crédibilité pour maintenir son hégémonie. Les syndicats ont été jusqu'à présent incapables de déjouer ces multiples attaques. Le chômage de masse, la vaste désindustrialisation, la privatisation et l'expansion sans précédent du travail précaire ont ébranlé les syndicats aux tables de négociation et les obligent à élaborer une réponse coordonnée à la nouvelle stratégie du capital.

Un élément clé de la nouvelle stratégie de la classe dirigeante est de se doter des armes de l'État policier. Le projet de loi C-51 est un plan tactique pour faire taire les syndicats, les Premières nations, les écologistes, les étudiantes et étudiants, les femmes, et les opposantes et opposants aux politiques d'austérité du Québec. Mais même si la réponse du mouvement ouvrier à C-51 a été retardée par les hésitations du NPD, il a fini par rejoindre la vague de résistance qui est loin d'être épuisée.

Pendant ce temps, la politique répressive et punitive de Stephen Harper au pays est de plus en plus combinée à la guerre et au fascisme à l'étranger, y compris un appui militaire au gouvernement d'extrême-droite d'Ukraine qui attaque sa propre population, et à l'expansion de la guerre en Irak et la Syrie.

Dans cette situation, l'opportunisme pragmatique de la social-démocratie est la principale pierre d'achoppement de l'unité et de la solidarité, tant au sein du mouvement syndical qu’au sein de ses alliés. Une bonne leçon est en Grèce, où Syriza, après avoir adopté une position militante au départ, s’est rangé vers un consentement réservé au Capital et à la gestion de l'économie par la Troïka. Changer des noms, des dirigeantes et des dirigeants pour livrer chapeau-bas la «même vieille» soumission au Capital ne fait rien pour répondre aux besoins du peuple travailleur.
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Ici, au Canada, la dérive centriste de la direction du NPD et le fait qu’elle ait cessé de soutenir un bon nombre de revendications syndicales a donné lieu à  un désenchantement croissant et a alimenté les divisions au sein du mouvement ouvrier, rendant difficile la réalisation de l'unité pour faire face aux attaques du gouvernement et des compagnies. Bien qu’elles ne soient pas toujours clairement exprimées, ces divisions portent principalement sur le fait de savoir si nous devrions nous mobiliser dans une lutte extra-parlementaire militante, ou plutôt continuer de « sous-traiter » la lutte politique du mouvement ouvrier exclusivement avec le NPD au parlement. Chaque jour, les travailleuses, les travailleurs et leurs syndicats sont engagés dans mille et une escarmouche sur le terrain autour de la question fondamentale de la lutte ou la reddition, et qui posent la nécessité d'une lutte militante indépendante. Cette nécessité se pose d’ores et déjà et ne peut attendre la survenance de solutions parlementaires ou l'arrivée d'un capitalisme utopique, basé sur une «équité» imaginaire.

Les dirigeantes et dirigeants intermédiaires, le cœur et l’âme du mouvement syndical, sont pris dans une situation très critique. Cela permet de comprendre pourquoi la candidature et le programme d’action d’Hassan Husseini à la présidence du CTC avaient été si bien accueillis par les délégué(e)s au dernier congrès, et ont contribué aux événements qui ont conduit à la défaite de Ken Georgetti, son ancien président. Même si la course fut très serrée, la demande en faveur de  l'action et de la lutte l’a emporté, et Hassan Yussuff est maintenant à la tête de la CTC. Cela a marqué un changement important et fut une victoire pour la démocratie syndicale, même si la mesure dans laquelle cela permettra vraiment un virage dans le dynamisme et le militantisme de la plus grande organisation syndicale demeure une question.

Avec une élection fédérale cruciale imminente, la classe ouvrière doit se mobiliser pour vaincre la section la plus agressive et réactionnaire du grand capital - les Conservateurs d’Harper - et gagner un terrain politique plus favorable pour mieux résister à l'ordre du jour néolibéral au sens large. Compte tenu de l'immensité de l'attaque, il est difficile de critiquer les stratégies visant à empêcher une victoire des Conservateurs. En effet, la campagne novatrice de la Fédération du travail de l'Ontario et ses alliés de justice sociale, sous la contrainte sévère de l'aile droite dans les syndicats, a contribué de manière significative à une défaite majeure des Conservateurs de M. Hudak. Cette louable et productive unité forgée entre les syndicats et leurs alliés de justice sociale se développe et devrait continuer.

Mais cette unité ne devrait pas être déviée par des débats entre un appui sans réserve au NPD contre un vote stratégique, qui tels qu'ils se présentent aujourd'hui ne consisteraient qu’à étendre le soutien vers un seul parti à deux ou plus. Ces deux options étroites sont simplement la suite d'un dilemme, où le soutien lors du vote se traduit dans les faits par un soutien idéologique sans réserve. Les deux options ne permettent pas d’imposer à aucun des partis des demandes programmatiques, et à la place, supposent que le soutien du mouvement syndical sera récompensé par les élues et élus. Ce débat a aussi pour effet d’identifier le Parlement - la forteresse du Capital - comme le principal terrain de la lutte politique pour la classe ouvrière, plutôt que celui, crucial, extra-parlementaire, de nos lieux de travail et de nos communautés. Néanmoins, les élections demeurent une partie très importante de la lutte de classe, une occasion de faire avancer des programmes progressistes, des tactiques et des stratégies. Le Parti communiste et ses candidates et candidats mèneront une dure campagne partout au pays pour vaincre les Conservateurs d’Harper, et gagner le soutien à des politiques qui placent les besoins de la population en priorité, avant la cupidité des entreprises.

Aujourd'hui et au-delà de l'élection fédérale, la classe ouvrière a besoin d’un programme et d'une stratégie coordonnée sur le terrain, dirigée par le mouvement syndical. Pour mobiliser et restructurer la riposte à cette fin, il faudra une résurgence de la gauche, et un programme de gauche. Les membres du Parti communiste, comme elles et ils l’ont fait par le passé, vont continuer de se battre pour un syndicalisme de lutte de classe et pour l'unité dans toutes ses expressions, nationales, de classe et de genres.

Le 1er mai 2015, nous appelons à la plus grande solidarité pour vaincre le projet de loi C-51, pour bloquer le programme de droite d'austérité, la guerre et le fascisme, et pour chasser les Conservateurs d’Harper du pouvoir!