samedi 27 février 2016

Le Parti communiste du Québec rencontre la nouvelle Consule générale du Venezuela

Le jeudi 25 février dernier, notre camarade Pierre Fontaine, Président du Parti communiste du Québec, a été invité par le Consulat général de la République bolivarienne du Venezuela de Montréal à participer à une rencontre entre les différentes organisations solidaires des forces progressistes de ce pays et la nouvelle Consule générale, Nidia Fajardo Briceño.

Cet évènement a réuni bon nombre de militants impliqués dans les mouvements de solidarité avec les peuples d'Amérique latine. Parmi eux, notons la présence de représentants du Parti communiste chilien et du Front Farabundo Marti de libération nationale du Salvador.


Iniciée par une présentation de la nouvelle Consule, la rencontre s'est poursuivi par un tour de table solidaire et fraternel.

Au nom du Parti communiste du Québec, Pierre Fontaine a réitéré l'appui sans faille des communistes québécois aux processus révolutionnaires d'Amérique Latine, notamment à celui du Venezuela. Plus concrètement, il a souligné l'importance du PCQ dans la défense de la Révolution bolivarienne au sein des forces syndicales québécoises en soulignant l'organisation d'une importante rencontre entre des représentants vénézuéliens et le Conseil Central de Montréal de la CSN en novembre 2015.

 Poursuivant sur la nécessité d'une large mobilisation anti-impérialiste, il s'est saisi de l'occasion pour inviter tous les participants à se joindre à la mobilisation du 19 mars à Montréal contre la poursuite de la participation canadienne à la guerre en Irak et en Syrie.

Parmi les autres thèmes abordés, celui de la solidarité avec le Venezuela a été au centre des discussions. La Consule a, à cet effet, fait savoir qu'elle tenterait de mettre fin au blocus d'Air Canada sur les vols directs entre le Canada et le Venezuela.

La réunion s'est poursuivie avec la présentation d'un documentaire faisant état de la situation actuelle au Venezuela et, plus précisément, sur la Loi d'amnistie dont la droite, représentant la bourgeoisie compradore du pays, est a l'initiative.

En vertu de celle-ci, tous les criminels des guarimbas (émeutes d'une violence extrême noyautées par les forces politiques d'extrême droite qui ont couté la vie à une quarantaine de personnes en 2013), tous ceux qui seraient impliqués dans la tentative de coup d'État de 2002 ou encore dans le sabotage pétrolier de 2002 - 2003 seraient impunis. Cette loi prévoit en effet une «totale dépénalisation» de ceux qui se seraient organisés pour «renverser le gouvernement», «inciter» à la violence, la désobéissance, aux lésions ou à la violence contre les autorités et fonctionnaires.

Pour conclure cette rencontre, les participants ont été conviés à une importante mobilisation le vendredi 4 mars prochain devant le parlement à Ottawa ainsi que lendemain, samedi 5 mars, à Montréal. Les deux évènements sont destinés à célébrer la mémoire du Commandante Hugo Chavez qui a porté l'arme à gauchele 5 mars 2013. La commémoration débutera à 15h et se déroulera, dans un premier temps, à la Place Hector-Toe-Blake pour se poursuivre au Centre culturel Simon Bolivar à 16h 25.



vendredi 26 février 2016

MANIFESTATION : À la journée internationale des femmes, les femmes luttent pour un monde meilleur!


Invitation du groupe Femme de diverses origines

8 Mars 2016 - 18h00 au Square Cabot

 
8 MARS 2016 LES FEMMES LUTTENT POUR UN MONDE MEILLEUR!
À l’occasion de la Journée internationale des femmes nous exigeons: la justice, la paix, l’égalité, le statut, la prospérité et la dignité pour tous!

Du Québec, du Canada, de l’Amérique latine, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe, nous célébrons nos victoires et nos luttes en cours contre le patriarcat et les formes systémiques de discrimination et de marginalisation qui exploitent nos familles et communautés; le colonialisme, le racisme, l’islamophobie, le capitalisme, l’impérialisme et leurs conséquences (violence, la guerre, l’austérité). Nous signalons également une alerte urgente pour des victoires durement gagnées – pour l’égalité des sexes, l’équité salariale, la souveraineté corporelle, la sécurité et les bons emplois qui sont en danger.
Au Québec, les Libéraux nous attaquent au nom de la soi-disant « austérité », mais il y a une forte résistance des travailleuses-eurs, étudiant-e-s et parents. Au Canada, les dix ans de Harper ont été désastreux, surtout pour les femmes et les groupes marginalisés de notre société. Nous avons vu l’érosion des services et des droits durement acquis. Le nouveau gouvernement Trudeau a fait beaucoup de promesses, y compris celles qui ont un impact direct et indirect sur l’égalité des sexes. Nous veillons à ce qu’ils tiennent leurs promesses et nous exigererons plus.

L’accueil des réfugiés, en provenance de Syrie et à qui on octroie la résidence permanente à leur arrivée, est une étape positive. Mais il faut rappeler au gouvernement qu’il y’a déjà au Canada des centaines de personnes, en attente de leur statut, incapables de vivre décemment, privées de soins de santé et dont les enfants sont souvent privés d’éducation. Il ne doit pas y avoir au Canada un système d’asile et d’immigration à deux vitesses. Nous rappelons aussi que le système des travailleurs étrangers temporaires, une main-d’œuvre « flexible » et exploitable sans droit, doit cesser. Enfin, nous rappelons que les Libéraux doivent agir et tenir leur promesse de faciliter la réunification familial.

Les guerres sévissent dans de nombreuses régions du monde – guerre impérialiste, civil, colonialiste et mandataire. Plusieurs pays autrefois viables sont en ruine, les civils souffrent terriblement. Pourtant, contre toute logique et tout bon sens, les forces impérialistes égoïstes, y compris le Canada, avancent des arguments bien-pensants pour justifier leurs actions destructives qui laissent derrière elles des pays en ruines. Cela doit cesser!

Le racisme et l’islamophobie doivent être confrontés. Lorsque les gouvernements parlent de soi-disant « radicalisation », ils sont à la recherche d’un symptôme et non pas de la cause qui souvent résulte de leurs propres politiques. En isolant les communautés, en les dénonçant pour soi-disant « pratiques culturelles barbares », les gouvernements dont celui du Canada, marginalisent les gens et cherchent à effacer leur propre complicité dans le racisme «mandataire».

Les forces capitalistes rapaces d’ici et de l’étranger cherchent des profits par-dessus tout, créent la pauvreté, empoisonnent l’environnement, causent le malheur des populations locales. Les femmes ont été à la pointe de la lutte contre elles. Nous devons appeler à désinvestir des sociétés qui font des bénéfices provenant des industries extractives au Canada et à l’étranger dont les activités entrainent les déplacements des populations et la destruction de l’environnement.

Joignez-vous à nous pour célébrer la tradition militante des femmes qui nous ont précédées, et démontrer notre engagement à continuer à lutter pour la paix et pour l’égalité. Nous agissons en solidarité avec nos sœurs d’ici et d’ailleurs pour un monde meilleur pour nos familles, nos communautés et pour nous-mêmes.

Garderie disponible.

Lieu: 

Square Cabot
Atwater/Ste-Catherine Ouest
Montréal, QC H3H 1N2
Canada

lundi 15 février 2016

Les jeunes communistes marchent en solidarité avec les femmes autochtones

Aujourd’hui à 15h s’est tenue la 17e marche en solidarité avec les femmes autochtones à Montréal. Organisé à proximité du métro Saint-Laurent, cet évènement a réuni plus d’un millier de citoyens, hommes ou femmes, autochtones ou non, militants associatifs, syndicaux, politiques, féministes ou simplement solidaires de la cause qui ont bravé le froid polaire pour manifester leur soutien envers la cause des milliers de femmes autochtones assassinées et disparues depuis plus de 30 ans.

Les prises de parole de militantes autochtones ont été ponctuées d’interludes musicaux qui ont non seulement réchauffé les marcheurs, mais aussi emmaillé moments de recueillement envers les disparues ou assassinées à la réjouissance devant un avenir meilleur. Michèle Audette, ancienne présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada et de Femmes autochtones du Québec, a fait office de maitre de cérémonie. Au cours de ses allocutions, elle n’a pas manqué de saluer la présence d’organisations et personnalités «alliées» des revendications des femmes autochtones dont les députées de Québec Solidaire Françoise David et Manon Massé.

En effet, cette marche a été l’occasion non seulement de se solidariser avec les femmes autochtones, mais aussi avec l’ensemble du mouvement œuvrant à l’égalité entre hommes et femmes au Québec en général ainsi qu’à la fin de la violence genrée, ce qui inclut la défense des droits des LGBTQ+ en particulier sur réserve.

Parmi les associations présentes, la Ligue de la jeunesse communiste du Québec et le Parti communiste du Québec ont tenu à manifester leur soutien aux luttes des femmes autochtones qui, en plus de connaitre la double exploitation en tant que femmes et travailleuses, sont victimes d’un système raciste dont la violence va au delà de l’oppression nationale et s’enracine dans les politiques génocidaires successives imposées aux Amérindiens, Inuit et Métis du Canada.

«Au cours des dernières années, la cause autochtone - dont celle des femmes disparues et assassines - a gagné en importance. Il y a ne serait-ce que 10 ans, personne n’en faisait état. Il reste clairement beaucoup de chemin à parcourir, mais voir autant de militants braver les températures extrêmes aujourd’hui pour dire  «nous sommes avec vous» nous conforte dans l’idée que nous nous dirigeons dans la bonne voie» dit Normand, militant du PCQ et membre du groupe de musique amérindienne Buffalo Head Singers.

Nicolas, membre du Comité national du PCQ et du bureau politique de la LJC-Q affirme que «même si le Parti libéral et le gouvernement Trudeau ont promis l’ouverture d’une enquête au sujet des femmes autochtones disparues et assassinées ainsi que l’application des recommandations du Rapport Vérité et Réconciliation, la mobilisation de la société civile reste importante. En effet, si on entend parler aujourd’hui plus qu’hier et, espérons le, moins que demain des revendications des Premières Nations, c’est justement grâce aux mobilisations successives et au travail d’arrache-pied mené par différentes organisations progressistes dont la LJC-Q fait partie. C’est clair que si un parti comme celui des Libéraux semble avoir intégré à son discours l’urgence de s’occuper des problèmes dont sont victimes les Autochtones, ce n’est pas parce qu’ils s’en sentent fondamentalement concernés […]. Seul le temps nous dira s’ils tiendront leurs promesses, mais ce qui est certain, c’est que sans une mobilisation massive des différentes organisations, ils seront beaucoup moins pressés de les honorer. Et le temps presse.»

Poursuivant sur le thème de la mobilisation de la jeunesse communiste du Québec et du Canada, Adrien, également membre du bureau politique de la LJC-Q et responsable international de la LJC-YCL Canada rappelle que «[les mobilisations de la LJC] à ce sujet ont porté fruit non seulement au pays, mais aussi à l’international. Effectivement, lorsque nous avons formé la délégation multinationale canadienne à l’occasion du dernier Festival mondial de la jeunesse et des étudiants (plus importante manifestation anti-impérialiste à l’échelle internationale), nous nous sommes fait un point d’honneur de promouvoir les luttes menées par les Premières Nations du Canada. Par exemple, nous avons présenté une militante crie pour dresser le procès des politiques racistes et génocidaires appliquées envers les peuples autochtones lors d’un tribunal anti-impérialiste auquel plus d’un millier de jeunes du monde entier ont assisté. En outre, lors de la dernières Assemblée générale de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique [qui réunit la jeunesse anti-impérialiste à travers le monde, NDR], les organisations membres ont exprimé leur solidarité envers les peuples autochtones ainsi qu’envers les femmes en lutte l’ennemi commun des peuples: l’impérialisme. Parmi elles, mentionnons celles qui représentent la jeunesse vénézuélienne solidaire du Bloc patriotique, les militants de l’UJSARIO qui organise la lutte des jeunes saharaouis contre l’occupation marocaine ou encore les différentes organisations de jeunes palestiniens membres de l’OLP.»

À l’échelle canadienne, cette marche destinée à réclamer justice pour les femmes autochtones disparues et assassinées a pris racine à Vancouver en 1991, soit il y a 25 ans. Depuis lors, la mobilisation a fait tache d’huile et, symboliquement, des militants de l’ensemble du Canada ont choisi la date du 14 février pour exprimer leur colère contre l’inaction et l’intransigeance des différents gouvernements.

Non seulement présents à Montréal, les jeunes communistes ont pris part aux différentes marches organisées à travers le pays, d’un Canada à l’autre, que ce soit à Vancouver, Toronto ou Calgary. Partout ils se sont joints aux voix résistantes pour réclamer un changement fondamental dans les rapports entre les Autochtones et les politiques canadiennes à leur égard.



«Justice pour les femmes autochtones assassinées et disparues» 




Distribution de tracts malgré le froid... 




Les jeunes communistes en action!  




Les Buffalo Head Singers
  



Début du cortège

vendredi 12 février 2016

Justice envers les femmes autochtones disparues et assassinées

Pour la plupart, le 14 février représente la Saint-Valentin, fête de l’amour et des amoureux. Dans les communautés autochtones toutefois, l’heure n’est pas tant à la réjouissance qu’à la commémoration.

Depuis 15 ans déjà, cette date marque le début des premières marches organisées en solidarité avec les familles des femmes autochtones disparues et assassinées et pour réclamer justice notamment en initiant une enquête indépendante à ce sujet. Selon la GRC, leur nombre s’élèverait à 1181; selon les associations de femmes amérindiennes, elles seraient plus de trois mille au bas mot.

Victimes d’une violence systémique qui prend racine dans le patriarcat et l’oppression nationale, elle-même résultant d’une politique génocidaire, les femmes autochtones forment une population plus à risque d’être agressée de toute forme que ce soit.

En effet, 80% d’entre elles ont été victime d’agression sexuelle. Bien qu’elles ne représentent que 4% de la population féminine du Canada, elles comptaient pour plus de 20% des victimes d’homicides à l’encontre des femmes en 2014 et de plus de 11% des femmes disparues au pays.

Depuis les années 1980, alors que le nombre d’homicides total est à la baisse au Canada, celui des femmes autochtones demeure plutôt stable, faisant passer leur taux de 9 à 21%, soit une augmentation de plus de 65% (voir le graphique ci-dessous).




Pour nous, jeunes communistes, ces chiffres ne sont pas qu’une statistique: ils cachent une réalité bien plus vile et inavouable dans un pays aussi riche que le nôtre qui se veut être un des champions du respect des droits de l’homme et de la démocratie.


«[Le Canada] a été bâti sur deux vols successifs: celui des Peuples autochtones et celui des travailleurs.» - S. B-Ryerson

Le gouvernement Trudeau, qui tranche avec l’intransigeance honteuse du gouvernement Harper, a promis l’ouverture d’une enquête pour les femmes autochtones disparues et assassinées ainsi que le respect des conclusions du rapport de la commission Vérité et réconciliation. C’est tant mieux. Mais quelles en sont les motivations réelles? Est-ce par volonté sincère d’octroyer aux Premières Nations tous les éléments nécessaires pour garantir leur développement dans leur droit le plus strict à l’auto-détermination? Nous sommes en droit d’en douter, même si d’une certaine façon, nous devons nous féliciter que grâce aux mobilisations et actions successives (l’une d’elles étant le mouvement populaire Idle No More), la plupart des politiciens ont été sommés d’accorder une certaine attention à la cause des peuples autochtones.

Comment croire en effet que le parti politique à l’initiative de la Loi sur les Indiens, qui ne fait qu’entériner le statut des peuples autochtones comme «inférieur», un peu à l’image du système légal d’apartheid qu’elle a inspiré en Afrique du Sud; espère réellement mettre fin à cette oppression? Pourquoi ce parti, qui a pris plus de dix ans avant de considérer sérieusement les recommendations du rapport Erasmus-Dussault, est aujourd’hui si prompt à prendre en compte celles du rapport de Vérité et Réconciliation si ce n’est grâce à la mobilisation des Premières nations et / ou par pur jeu politicien abject? Comment croire enfin en la sincérité des Libéraux qui affirment vouloir établir un «nouveau partenariat» avec les peuples autochtones alors qu’ils se refusent de changer ne serait-ce qu’une virgule de la Constitution canadienne qui ne fait qu’entériner légalement l’inégalité et l’oppression nationales dont sont victimes de première ligne les Premières nations?

Pour se rappeler qu’il n’est pas question d’une simple question criminelle et judiciaire, mais plutôt de la conséquence d’un système qui génère l’aliénation des nations autochtones, nous pouvons souligner le récent exemple des victimes d’abus sexuel par les policiers de Val d’Or. Sur les 40 «agents de la paix» que compte la MRC, huit ont été formellement mis en cause dans des cas d’agression à l’égard de femmes autochtones de la région, soit près de 40% des effectifs de police. Devant un tel taux, difficile de croire qu’il s’agit de simples actes criminels; d’autant plus lorsque l’on sait que cette situation s’étend à l’ensemble du pays.

Ainsi, nous, jeunes communistes du Québec et du Canada, estimons qu’il est plus que nécessaire de bâtir un nouveau partenariat libre et consenti entre les différentes nations constituantes du Canada (soit les nations amérindiennes, inuit, métis, québécoise, acadienne et canadienne anglaise) garantissant à chacune d’entre elle le droit le plus total à l’autodétermination, y compris celui de la séparation.

Il ne fait aucun doute que sans ce consensus égalitaire entre toutes les nations du Canada, la classe dominante sera toujours plus à même de nous diviser entre jeunes et moins jeunes, Québécois et Canadiens, Autochtones et non-Autochtones, immigrés et non-immigrés. Ceci a pour conséquence fâcheuse de miner toute tentative d’unité de la jeunesse et des masses populaires contre l’ennemi commun des peuples: le capitalisme monopoliste menant à l’impérialisme. Que la résistance soit menée par les étudiants du Québec contre les hausses de droits de scolarité, de la nation Tsilhqot’in en lutte contre les oléoducs traversant leur territoire légitime ou par les Cris et Inuit du Nunavik qui tentent d’exercer leur droit au gouvernement responsable sur leurs territoires ancestraux; toutes ces luttes représentent une forme de mobilisation contre ce système qui ne perpétue que crises et exploitation.

À ce sujet, l’Assemblée générale de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (l’une des plus importantes organisations de jeunesse anti-impérialiste) a justement identifié que «l’un des principaux aspects de l’impérialisme est la division des peuples afin de servir ses intérêts. Le capitalisme perpétue la double exploitation et le patriarcat dont l’une des expressions les plus manifestes est l’inégalité de genre. […] Les peuples autochtones comptent, à travers le monde, parmi les plus opprimés puisqu’ils sont confrontés à l’exploitation nationale et, dans plusieurs cas, subissent des politiques génocidaires mises en place par les forces impérialistes.»

En ce sens, les femmes autochtones, à travers leur mobilisation, combattent ces deux aspects de la barbarie capitaliste. Nous nous solidarisons entièrement avec leur mouvement et, pour la 15e année consécutive, demandons que justice soit fait pour les femmes autochtones assassinées et disparues. Comme premier pas, il est plus qu’urgent d’initier une enquête indépendante à ce sujet, mais ceci ne saurait être que le début de nouvelles demandes et mobilisations encore plus massives car la route est encore longue et tortueuse avant d’atteindre l’égalité et la pleine justice pour les femmes et les peuples autochtones en général.

Dimanche 14 février à 15 h au métro Saint-Laurent, bravons le froid et battons le pavé en solidarité avec les femmes autochtones! Soyons une voix de résistance forte, unie et militante!


ᐱᓇᓱᑦᑏᑦ  ᓄᓇᓕᒫᓐᓂᑦ  ᒪᑭᓚᐅᕆᑦᓯ!
Llamkapakuq tukuy llaqtamanta huñunakuychik!
Otatoskewak ota kitaskinahk mamawentotan!

lundi 8 février 2016

Saint-Valentin : Marche annuelle en mémoire des femmes disparues ou assassinées

À la St-Valentin, la marche commémorative annuelle rendra hommage à la mémoire des femmes victime de la violence genrée. La marche fondée à Vancouver en 1991 a débutée en réponse au meurtre d’une femme autochtone Salish du littoral qui avait reçu peu d’attention de la part de la police et des médias. Bien que la marche commémore les femmes de toutes les origines, l’emphase est mise sur les femmes autochtones qui sont disproportionnément la cible de cette violence systémique.

L'enquête récemment lancée sur les femmes autochtones disparues ou assassinées est un pas dans la bonne direction, mais nous avons besoin de plus que des mots - nous avons besoin besoin d'un véritable changement!


Montréal :15h00 au métro Saint-Laurent

Vancouver : 11h00 au Carnegie Community Centre Theatre, 401 rue Main https://www.facebook.com/events/567879256695101/ 

Calgary :
18h30 à l'Église Unie de Scarboro, 134 Avenue Scarboro SW

Oshawa :
18h00 au Centre Early Years, 1 rue McGrigor

Toronto :
12h30 au Centre de commandement de la police de Toronto, 40 rue College
http://vowpeace.org/event/11th-annual-strawberry-ceremony/




samedi 6 février 2016

Rassemblement pour la sauvegarde des CPE

Dimanche le 7 février, à 10h00, grand rassemblement pour la sauvegarde des services de garderie (CPE) contre les compressions budgétaires du gouvernement et l’augmentation de la tarification.  

Rendez-vous dès 10 h, à la Place Émilie-Gamelin, délimitée par le boulevard Maisonneuve Est et les rues Saint-Hubert, Berri et Sainte-Catherine Est: Administrateurs de CPE, parents, grands-parents, citoyens engagés, groupes communautaires, syndicats des régions suivantes sont conviés à prendre part à cet événement festif pour dénoncer les coupes qui affligent le réseau des CPE : Montréal, Laval, Montérégie, Laurentides, Lanaudière, Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie - Centre-du-Québec.

Événement facebook ici

vendredi 5 février 2016

Vigile devant l’épicerie Métro de la rue Ontario dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve

Samedi le 6 février, entre 13h et 15h, ligne de piquetage devant Métro (3800 Rue Ontario E). 

Dans le cadre de la campagne BDS, nous appelons au boycott du Humus Sabra qui appui le régime d'apartheid israélien. Métro en vend! Le groupe Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) a demandé de retirer ces produits de leurs étagères. Ils ne sont pas encore convaincus! Aidons les à l'être! Venez faire un tour!

PAJU explique :

«Suite à notre action devant le magasin Adonis, rue Ste-Catherine Ouest, il est venu à notre attention, ainsi qu’à celle de certains membres de notre organisation PAJU qui magasinent chez Metro, que le supermarché vend Sabra Hummus, un produit de la société israélienne Strauss Group qui a adopté une brigade élite israélienne. La Brigade Golani a joué un role clé dans l’assaut de l’armée israélienne sur la Bande de Gaza en 2008-2009 lors de l’opération Plomb durci. L’armée israélienne y a commis plusieurs crimes contre les droits humains et crimes de guerre.

Le supermarché Metro se situe au 3800, rue Ontario Est. Une lettre fut livrée au gérant du magasin Metro le 15 décembre laquelle expliquait en detail la raison pour le boycott des produits Sabra, et demandant au Metro de collaborer en enlevant le Sabra Hummus de son magasin comme ce fut le cas pour les magasins Adonis. On n’a reçu aucune réponse, alors nous lancerons le boycott des produits Sabra devant le Metro rue Ontario sous peu en annonçant la date sur nos listes et sur les medias sociaux.»

(voir le site de PAJU ici) 

mardi 2 février 2016

La Cour pénale internationale, arme au service des puissants (Interview)



Journaliste indépendante, correspondante à La Haye (Pays-Bas), Stéphanie Maupas publie une enquête sans concession sur les rouages de la Cour pénale internationale : « Le Joker des puissants » (Éditions Don Quichotte*).

Entretien réalisé par Vadim Kamenka 
Magazine « L’Humanité Dimanche », France
Du 28 janvier au 10 février 2016, page 69
Source : www.humanite.fr

L’Humanité Dimanche (HD). Pourquoi avoir écrit ce livre, plutôt à charge, sur la
Cour pénale internationale (CPI) ?

STÉPHANIE MAUPAS (S. M.). La justice internationale est un sujet qui m'intéresse depuis 1997. Je couvrais alors, en Tanzanie, le tribunal pour le Rwanda puis celui sur l'ex-Yougoslavie. La CPI est apparue comme une suite logique car la mise en place de cette organisation m'intéressait pour mieux comprendre les événements tragiques de1994, durant le génocide au Rwanda. Pourquoi telle personne est accusée ? Quelle conséquence politique ce procès peut-il avoir sur le pays concerné ?La CPI entre en vigueur en 2002 avec un crédit énorme. Elle dispose encore aujourd'hui de cette image extrêmement positive auprès de l'opinion publique. Forcément :personne n'est pour l'impunité des criminels de guerre ! Mais, au fil des années, on réalise les nombreux dysfonctionnements d'une cour qui s'attache davantage à ne froisser aucun pouvoir qu'à enquêter. La critique est complètement taboue au motif que 2la cause serait moralement juste. Tous les acteurs de la cour 160 organisations, tribunaux, lobbies, ONG supportent mal les remises en cause. Le livre m'apparaissait le meilleur moyen pour pouvoir raconter au mieux les blocages, les erreurs, et dresser un fidèle tableau de la complexité de la CPI.

HD. Les États-Unis sont la première puissance à comprendre l'intérêt de la CPI
pour leur diplomatie. Pourquoi ?

S. M. Les autorités états-uniennes sont celles qui l'utilisent le plus souvent et le mieux. Washington réussit à imposer ses règles, ses hommes et ses cibles. Depuis les procès de Nuremberg, les États-Unis se sont impliqués avec succès pour punir leurs ennemis, protéger leurs alliés et garantir leurs intérêts. Ils utilisent la mécanique de cette institution pour imposer leur liste de suspects quand d'autres sont oubliés, voire exfiltrés. Dès les premières négociations afin d'élaborer la CPI, ils ont œuvré à ne pas se retrouver sous sa contrainte en imposant une série de garde-fous dans les statuts. Au terme des discussions, les États-Unis refuseront d'adopter le traité de Rome en 1998 (1) et batailleront contre cette cour dès sa création en 2002. Le président des États-Unis, George W. Bush, obtient la même année une exemption permanente de ses ressortissants avec la résolution 1422. C'est l'arrivée de Barack Obama qui change la donne. L'administration états-unienne comprend alors l'utilité d'user de la CPI pour défendre ses intérêts. Les autres grandes puissances comme la France et le Royaume Uni se servent également de la CPI au coup par coup (au Rwanda, au Kenya, en Côte d'Ivoire, en Centrafrique...) sans véritable logique. Au niveau régional aussi, il y a une utilisation de la cour. En Côte d'Ivoire, quand Alassane Ouattara saisit la CPI, il entend clairement se débarrasser de Laurent Gbagbo (lire page précédente, p. 68). Même chose en Centrafrique, quand François Bozizé saisit la cour, il veut écarter ses opposants éventuels dont Jean-Pierre Bemba (2).

HD. Ce détournement par les grandes puissances du rôle de la CPI est-il dû à
son organisation, qui aboutit à une justice à la carte ?

S. M. Cela provient de la marge de manœuvre importante que ces puissances ont sur cette organisation. La cour ne dispose pas de force de police : elle a donc besoin pour ses enquêtes de la coopération des États. Car, par exemple, la CPI recherche des ordres donnés de la part de hauts gradés, des témoignages de l'intérieur qui vont l'éclairer sur le système en place. Sans ces documents, de nombreuses procédures se sont effondrées car elles reposaient essentiellement sur le témoignage des victimes, ce qui ne suffit pas. La cour se montre aussi incompétente à mener convenablement ses enquêtes. Elle craint d'exiger des États, qui sont pourtant signataires, leur coopération ou elle refuse d'enquêter sur les crimes commis en Palestine, en Irak, en Colombie, en Afghanistan, au Nigeria...

1 100 personnes venant de 75 pays différents travaillent à la CPI. 1,1 milliard d’euros de dépenses depuis 2002. 8 pays ont été soumis à des enquêtes par le procureur, tous en Afrique. 32 suspects ont été poursuivis. 9 sont en fuite, 3 décédés avant leur arrestation, 3 détenus mais non extradés à La Haye. 3 jugements ont été rendus dont 1 acquittement. Sur les 18 suspects qui ont comparu devant la CPI, 6 ont débouché sur un non-lieu. 8 accusés sont sous le coup d’une procédure.

HD. Comment expliquez-vous cette incapacité d'ouvrir davantage de procédures ?

S. M. Ce n'est pas dû à sa relative jeunesse. La justice internationale existe depuis Nuremberg. Il y a des précédents : des tribunaux internationaux au Rwanda, en Sierra Leone, en Yougoslavie, qui ont formé de nombreux travailleurs compétents. Les premiers enquêteurs de la CPI avaient une longue expérience dans ce domaine, venant des services de renseignements britanniques (MI-6, MI-5) et de tribunaux internationaux. Au final, ils ont claqué la porte. Quand un procureur ouvre une enquête quelque part, il doit en informer les États. C'est une énorme contrainte statutaire. Mais il n'a pourtant pas à passer d'accord particulier de coopération. La cour peut envoyer ses enquêteurs là où elle le souhaite, sans avoir à révéler sur qui et pour quoi.

HD. Le 28 janvier s'ouvre le procès Gbagbo. La charge raciste est-elle justifiée puisque seuls des dirigeants africains ont été poursuivis depuis 2002 ?

S. M. Cette accusation embarrasse fortement la cour. Au début de la crise en Côte d'Ivoire, le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo a bloqué toute procédure pour éviter d'avoir de nouveaux reproches. Désormais, Fatou Bensouda, la nouvelle procureure depuis 2012, cherche à mettre en place un tribunal spécial sur le Kosovo sur les crimes de guerre de l'UCK (paramilitaires albanophones) , un autre sur le vol de la Malaisian Arlines MH17, une cour d'arbitrage sur le traité transatlantique (TTIP), elle veut enquêter sur la Géorgie...

Mais le bilan est catastrophique. C'est une trentaine de personnes mises en accusation dont trois jugées en treize ans ! Et ce sont trois chefs de milices locales. Seul point positif, le mandat d'arrêt contre le président du Soudan, Omar El Béchir. 



(1) Le traité de Rome est adopté et signé par 120 États, le 17 juillet 1998. Il prévoit la
création d'une cour permanente, la CPI, pour statuer sur les crimes contre l'humanité,
crimes de guerre et génocides commis depuis le 1er juillet 2002.

(2) Jean-Pierre Bemba est poursuivi pour les atrocités commises par le Mouvement pour
la libération du Congo (MLC) en Centrafrique, entre 2002 et 2003. Le MLC est intervenu
pour soutenir le président centrafricain Ange-Félix Patassé, alors en place, contre le coup d'État mené par le général François Bozizé.

* « Le Joker des puissants. Le Grand roman de la Cour pénale internationale » 


lundi 1 février 2016

7ième Marche commémorative annuelle en hommage aux femmes disparue à Montréal

Le 14 février 2016 à 15h00
Métro St Laurent, Montréal


À la St-Valentin, la 7ième marche commémorative annuel rendra hommage aux vies et souvenirs des femmes qui ont été perdues à la violence genrée. La marche fondée à Vancouver en 1991 a débuté en réponse au meurtre d’une femme Salish du littoral qui avait reçu peu d’attention de la part de la police ou des médias. Bien que la marche commémore les femmes de toutes les origines, l’emphase est mise sur les femmes autochtones qui sont disproportionnément cibles de cette violence systémique.

L'enquête récemment lancée est un pas dans la bonne direction, mais on a besoin de plus que des mots - on a besoin d'un véritable changement!

Événement facebook pour la marche à Montréal :
https://www.facebook.com/events/923717884350650/

Événement pour la marche à Vancouver (Vancouver fera sa 26e marche.)  
https://womensmemorialmarch.wordpress.com/2016/01/15/march-2/

(Image par Amanda MacDonald)