lundi 25 avril 2016

Z présenté au Ciné PCQ jeudi 28 avril 2016 à 17h45

Z - film franco-algérien, adapté du roman du même nom, coécrit et réalisé par Costa-Gavras et sorti en 1969. Oscar et Golden Globe du meilleur film étranger et prix du Jury et celui de l’interprétation masculine au Festival de Cannes.

Fondé sur un fait réel, l'assassinat du député grec Grigoris Lambrakis en 1963 à Thessalonique, assassinat organisé par des éléments de la police et de la gendarmerie et camouflé au départ en accident. Dans le film, un juge d'instruction chargé de l'enquête va mettre en évidence le rôle du gouvernement, notamment de l'armée (gendarmerie) et de la police, dans l’ assassinat.

Cet assassinat se situe dans une période troublée, créée par le refus du roi, soutenu par les États-Unis, de confier le pouvoir à la gauche. Ces troubles politiques aboutissent au coup d'État des colonels le 21 avril 1967.

La dictature militaire essaya d’éliminer toute forme d'opposition et de contestation, persécutant des personnalités politiques de gauche, des démocrates et des défenseurs des droits de l'homme. Le film est une dénonciation de la dictature.

EN FRANÇAIS

Jeudi, 28 avril 2016
à 17h45, au Centre culturel Simon Bolivar, 394 boul. De Maisonneuve O.

*Liz Rowley, leader du Parti communiste du Canada, sera présente à l'événement. Venez la rencontrer!

vendredi 22 avril 2016

RÉSOLUTION POLITIQUE DU CONSEIL NATIONAL DE LA CENTRALE DES TRAVAILLEURS TRAVAILLEUSES DU BRÉSIL


Lors de son conseil politique du 8 avril 2016, la Centrale des Travailleurs Travailleuses du Brésil - CTB, après avoir évalué la conjoncture, a approuvé la résolution suivante : 

1-Il y est actuellement en cours dans le pays, un processus de destitution de la présidente, sans aucun motif juridique, il s´agit d´un coup d Etat qui insulte l'Etat démocratique de droit et menace la souveraineté nationale, le processus d'intégration de l'Amérique Latine et des Caraïbes ainsi que ses institutions (telles que la Communauté d'Amérique Latine et Caraïbes - CELAC et l'Union des Nations d'Amérique du Sud - UNASUR) ainsi que les droits sociaux ; 

2-Derrière le coup d'État, de puissants intérêts liés à l'impérialisme agissent ouvertement ou de façon obscure, dirigés par les Etats-Unis et la grande bourgeoisie nationale. Ils profitent et approfondissent la crise économique et instrumentalisent les secteurs du pouvoir judiciaire, du Ministère Public, de la police fédérale et des médias de masse dirigés par la chaîne de télévision Globo, qui fait partie des médias putschistes. Ce sont ces mêmes forces sociales qui ont soutenu le coup d'état militaire de 1964. 

3 - La classe ouvrière est la principale cible des putschistes, dont le programme donne la priorité à une réforme pour en finir avec le code du travail, imposer une sous-traitance généralisée, inverser les résultats difficilement conquis ces récentes années, privatiser Petrobras, offrir aux capitaux étrangers les réserves pétrolières, bafouer la Constitution citoyenne de 1988, criminaliser les mouvements sociaux et écraser les libertés démocratiques avec l´installation d'une dictature. 

4-Les signes de ce qui nous attend si le coup d'Etat venait à l'emporter, peuvent être perçus dans les actions illégales menées par la police militaire des états régis par les partis de droite tels que celui Sao Paulo, sous le gouvernement Alckim, avec des attaques contre les mouvements sociaux, les siège des partis de gauche et des organisations d'étudiants. Dans les États de Paraiba et Parana des paysans ont été assassinés. La CTB exprime sa solidarité avec les familles des camarades tués et exige une rigoureuse enquête ainsi que la punition des responsables et réitère son total soutien à la réforme agraire et sa participation à la campagne nationale qui aura lieu le 19 mai. 

5 - Compte tenu de la gravité de la crise politique, économique et institutionnelle qui perturbe la Nation, le conseil politique oriente les départementales de la CTB à réaliser - avec d'autres organisations qui composent le Front Populaire Brésilien et le Mouvement Peuple Sans Peur - une énorme journée d'action contre le coup d'État, pour la défense de la démocratie, la souveraineté et les droits sociaux. Il est grand temps d´organiser une mobilisation totale pour conscientiser la classe ouvrière de tout ce qui est en jeu dans cette lutte politique et de démasquer les médias putschistes. 

6- Seulement en construisant un large front au Congrès, accompagné d´une large mobilisation populaire que nous arriverons à interrompre le coup d´état et à créer les conditions pour la reprise de la croissance économique et pour l'emploi. La CTB doit renforcer la protestation contre le coup d'État et pour la démocratie qui débutera à Brasilia le 10 avril, des manifestations sont déjà convoquées pour les 11 et 15 avril ainsi qu´une ronde de nuit le 17 avril, jour du vote de la destitution au Parlement. 

São Paulo, 8 avril 2016 - Conseil Politique de la CTB

jeudi 21 avril 2016

CONGRÈS DE QUÉBEC SOLIDAIRE : DE L’UNITÉ DE LA GAUCHE À L’UNITÉ DES SOUVERAINISTES.

PARTI COMMUNISTE DU QUÉBEC, SECTION DU PCC

Un débat très important aura lieu au prochain congrès de Québec Solidaire prévu à la fin de mai 2016. QS voudrait affirmer plus fortement sa position indépendantiste à travers l’assemblée constituante qu’il propose.

En vertu de son programme actuel, QS propose l’élection d’une assemblée constituante impliquant la population dans la rédaction d’une constitution. L’assemblée constituante aurait, entre autres, « pour mandat d’élaborer une ou des propositions sur le statut politique du Québec, … » et ces propositions seraient soumises au choix de la population par référendum. QS entendait promouvoir sa position en faveur de la souveraineté du Québec au cours de ce processus. Bref, on ne présume pas du résultat du travail de l’assemblée constituante, lui laissant toute la latitude démocratique pour que s’expriment plusieurs points de vue et propositions. 

QS propose maintenant à son congrès de choisir entre deux options pour amender cet élément de son programme. La première (option A) consisterait à donner à l’assemblée constituante le mandat fermé d’élaborer exclusivement un projet de constitution d’un Québec indépendant qui serait ensuite soumis par référendum à la population. Celle-ci devra alors approuver ou rejeter la proposition. 

La deuxième (option B) consisterait à donner à la constituante le mandat d’élaborer au moins deux projets de constitution du statut politique du Québec, dont celui d’un État indépendant, et au moins un autre qui le maintiendrait « dans le cadre constitutionnel canadien ». L’ensemble serait aussi soumis dans un référendum pour trancher entre les deux ou les divers projets. 

QS admet sans ambages qu’il veut enlever toute ambiguïté sur le mandat de l’assemblée constituante avant les prochaines élections. Il est clair qu’il s’agit-là d’une réaction aux pressions nationalistes, particulièrement celles du PQ qui accuse continuellement QS de diviser les forces souverainistes tout en mettant en doute sa foi souverainiste.

On pourrait penser que QS cherche à mettre la table pour une alliance souverainiste. D’ailleurs, il semble que le congrès suivant de 2017, à la veille des prochaines élections provinciales, discutera (encore une fois) de cette question de l’alliance des forces souverainistes.

L’option A proposée implique qu’un gouvernement de QS majoritaire à l’Assemblée nationale, bien qu’il aura fort probablement été élu par une minorité d’électrices et d’électeurs, va imposer sa position constitutionnelle dans le processus d’assemblée constituante. L’option B quant à elle, semble vouloir encadrer le choix du peuple pour le forcer à trancher entre l’indépendance et un statu quo inacceptable. Elle poursuit donc essentiellement le même objectif que l’option A. Son seul avantage par rapport à l’option A est qu’elle semble maintenir une certaine ouverture à la possibilité qu’il puisse y avoir d’autres scénarios, tel que le permet l’actuelle formulation.

Objectivement, l’adoption de l’une ou l’autre des options risque de rapprocher QS de la stratégie péquiste.

UN PAS EN AVANT, DEUX PAS EN ARRIÈRE!

QS est né de la volonté de la gauche politique du Québec de s’émanciper enfin de la tutelle du PQ et de s’unir au-delà de ses propres différences à propos de la résolution de la question nationale, pour affirmer au premier chef ses positions pro-socialistes et « solidaires ». Ces dernières avaient été mises en veilleuse pendant de nombreuses années sous la bannière du PQ pour préserver l’unité du camp souverainiste. 

C’est ainsi qu’avait été fondée l’Union des Forces Progressistes (UFP), un des deux ancêtres de QS, par l’unification de trois organisations politiques de gauche, le Parti de la Démocratie Socialiste (PDS) et le Regroupement pour une Alternative Politique (RAP), toutes deux indépendantistes, et nous le Parti communiste du Québec, section du Parti communiste du Canada (PCQ-PCC), qui ne l’étions pas.

L’acte fondateur de l’UFP avait été de reconnaître d’emblée que son soutien à la souveraineté du Québec n’était pas unanime dans ses rangs et que celle-ci n’étant pas une fin en soi, elle se devait d’être avant tout un instrument servant à l’émancipation des classes populaires. Option Citoyenne avec qui l’UFP créera QS en 2006, avait une position semblable, affirmant que l’article 1 de son programme devait porter sur son projet d’émancipation sociale et non pas sur la question nationale pour laquelle elle n’avait d’ailleurs pas encore de position déterminée.

Mais en 2009, QS va se positionner clairement pour l’indépendance du Québec. Tout en continuant de vouer à celle-ci une fonction instrumentale, considérant que « l’intégralité de son projet de société ne pourra se réaliser que si le Québec dispose de l’ensemble des pouvoirs aux plans politique, économique et culturel », QS pense désormais que l’indépendance devient aussi une nécessité absolue pour la préservation et le « développement d’une nation unique par son histoire et sa culture en constante évolution, autour d’une langue commune qu’est le français. » 

Depuis, la souveraineté du Québec est souvent présentée comme le vrai projet de société de QS, ou tout au moins, comme son aspect principal. On fait allègrement l’amalgame entre souveraineté et progressisme. On parle de bien commun, mais jamais on ne nomme le mode de production qui prévaudrait dans ce projet de société, on ne parle jamais de socialisme. L’indépendance et/ou la souveraineté semblent être devenues de plus en plus l’article 1 du programme de QS. La question de l’alliance des forces souverainistes, une alliance gauche-droite, revient de façon récurrente hanter les débats de ses congrès. On est en train de revenir à la case départ.

L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC DEMEURE UN PROJET COLONIAL 

Dans son programme actuel, il est dit qu’un gouvernement de QS invitera les nations autochtones à se joindre à l’exercice de l’assemblée constituante par les moyens qu’elles décideront et leur accordera une place importante si elles le veulent. Cependant, l’adoption des amendements proposés au programme limitant le mandat de l’assemblée constituante exclusivement à un projet d’indépendance va certainement leur laisser moins de place.

Du point de vue des nations autochtones, le débat entre fédéralistes et souverainistes est un débat entre Blancs dont elles sont exclues bien qu’elles soient concernées, un débat qui se poursuit entre deux puissances coloniales qui se disputent le contrôle de leurs territoires à elles. Tant le Canada qu’un éventuel Québec indépendant sont des projets coloniaux qui leur nient leurs droits nationaux.

Le projet d’indépendance du Québec implique de séparer du Canada, non pas le territoire où la nation québécoise s’est historiquement développée (la communauté de territoire étant l’un des critères établissant l’existence d’une nation), mais plutôt d’en séparer un État, une entité coloniale dont la juridiction a été étendue par le gouvernement fédéral sur de vastes territoires appartenant à plusieurs nations autochtones. Depuis la Confédération, on a ajouté à la juridiction de la province notamment les territoires et les bassins de la Baie James, de la Baie d’Hudson et d’Ungava ainsi qu’une partie de la Côte-Nord. En fait, le territoire de la province a été plus que doublé jusqu’en 1912 sans que les populations autochtones concernées ne soient le moindrement consultées. 

Certes, QS admet que « l’a priori de l’intégrité territoriale du Québec » ne peut être défendu comme le font le PQ et les autres nationalistes étroits. Néanmoins, QS n’envisage pas moins de s’associer avec ces mêmes forces nationalistes et colonialistes pour réaliser la souveraineté du Québec et, ce faisant, laisse penser qu’au fond, il ne voit pas les choses bien différemment. 

Or s’il advenait que le Québec déclare son indépendance, la question de la partition du territoire de la province va nécessairement se poser, les nations autochtones ayant en principe le droit de décider librement avec quel pays, le Québec ou le Canada, elles choisiront ou non de se lier, avec les vastes territoires ancestraux qu’elles revendiquent pour y établir des gouvernements autonomes. 

Les partis communistes du Québec et du Canada reconnaissent le droit à l’autodétermination du Québec, incluant celui de se séparer. Cependant, le Parti communiste préfère plutôt prôner l’adoption d’une nouvelle constitution qui embrasserait l’ensemble des questions nationales à la grandeur du pays, établissant ainsi un large front uni des nations opprimées pour un changement fondamental plutôt que d’exacerber les contradictions entre ces nations. À l’instar de QS, le PCQ-PCC propose aussi l’élection d’une assemblée constituante pour réécrire la Constitution canadienne et qui sera ensuite soumise pour approbation aux diverses composantes nationales du Canada. Cette constitution devrait garantir à toutes les nations de pleins droits égaux et affirmer clairement le caractère volontaire de leur association.

La raison de cette politique est de favoriser la nécessaire unité de la classe ouvrière dans sa lutte pour le socialisme : « Cette lutte pour un changement constitutionnel est cruciale dans le cadre de la lutte générale pour la démocratie, le progrès social et le socialisme. L’unité de la classe ouvrière à travers le pays sera impossible si l’on ne mène pas une lutte contre l’oppression nationale et pour la réalisation d’un partenariat nouveau, égal et volontaire des nations du Canada. »*

( * Extraits du programme du Parti communiste du Canada et du Parti communiste du Québec, Notre avenir au Canada : le socialisme!) 

jeudi 7 avril 2016

Fini les appels au calme

JM partage le communiqué Montréal-Nord Républik

Montréal-Nord continue de brûler et le feu dure depuis trop longtemps. Il ne s’est trouvé personne pour éteindre l’incendie de pauvreté qui fait rage même si le coroner Perreault a placé celui-ci au cœur de recommandations à l’issue de l’enquête publique sur les causes du décès de Fredy Villanueva. Montréal-Nord demeure l’une des zones les plus pauvres au Canada et c'est à petit feu qu'on éteint des vies, jour après jour, dans notre communauté. Personne pour éteindre le feu du taux de chômage le feu du décrochage scolaire, le feu des immeubles délabrés... 

La semaine dernière, c’était le tour de Jean-Pierre Bony de mourir « brûlé ». Nous ne souhaitons pas d’une autre enquête du coroner qui vienne endormir la population. Nous n’avons plus besoin d’enquête pour conclure aux liens entre la pauvreté, l’exclusion et la violence. Quant aux « bâtons cinétiques », qu’on appelle aussi « balles de plastiques », on sait déjà qu’elles ne doivent pas être tirées à la tête. Est-ce les policiers eux, le savent ?

Nous connaissons à l'avance les résultats de l’enquête qui viendra à nouveau blanchir le policier qui a tué Jean-Pierre Bony. Huit ans après la mort de Fredy Villanueva, et alors que les enquêtes policières sont discréditées depuis plus longtemps encore, il n’existe toujours pas de bureau d'enquête réellement indépendant comme l'on fait d'autres provinces.

Plus de 267 personnes ont été tuées par le SPVM depuis 1990 et aucune accusation d'homicide n’a été portée malgré des faits souvent accablants. L’absence d'accusation envers nos policiers n'est pas signe d'une démocratie en santé mais bien au contraire celui d'un système sclérosé qui protège les assaillants à tous les niveaux, de la police à la justice, en passant par la politique...

Au même moment où des ministres québécois tombent les uns après l’autre pour des affaires de corruptions et qu’on apprend chaque jour davantage sur les sommes d’argent gigantesques que les riches d’ici envoient dans les paradis fiscaux, nos services de police jugent prioritaire de monter des escadrons de la mort qui vont exécuter des petits vendeurs de marijuana à Montréal-Nord.

Il se trouve encore des intervenant-e-s pour nier le racisme et le profilage au Québec. Nombreux sont les politicien-ne-s et les membres de l’establishment qui rechignent à admettre le racisme des institutions et ce faisant contribuent au statu quo. Une étude du CREMIS a pourtant montré, comme plus autres études, que les jeunes Noirs à Montréal sont deux fois plus arrêtés par la police que les jeunes Blancs et qu’il s’agit d’un taux pire qu’aux États-Unis.

Fini les appels au calme. Nous demandons aujourd’hui une commission sur le racisme systémique au Québec. Sans une compréhension du racisme comme un système social plutôt qu’un comportement individuel, nous ne parviendrons jamais à éteindre le feu qui aujourd’hui gagne du terrain.

Montréal-Nord Républik, 7 avril 2016

lundi 4 avril 2016

Invitation d'Échec à la Guerre : Conférence «La guerre en Syrie et en Irak, l’État islamique et le Canada»


Samedi, le 23 avril 2016, de 13 h à 17 h
À la Maison Bellarmin, 25 rue Jarry Ouest, Montréal (métro Jarry)

CONFÉRENCIÈRE et CONFÉRENCIERS INVITÉS :
Valérie Amiraux, Michael Hennessy Picard et Samir Saul
 
L’objectif de la conférence est d’offrir à ceux et celles que ces sujets préoccupent une occasion d’aller au-delà de la présentation simpliste de cette guerre et de l’État islamique (EI) par nos pouvoirs politiques et nos grands médias. Nous tenterons de cerner les nombreux enjeux régionaux et géostratégiques des guerres en Syrie et en Irak , de resituer l’émergence et la consolidation de l’EI et d’autres groupes djihadistes dans l’histoire récente de ces pays et du Moyen-Orient, d’identifier les bases de l’attraction que peut exercer leurs discours en Irak, en Syrie et ailleurs dans le monde, etc. Il y sera aussi question, évidemment, de la nouvelle position et de la participation canadienne à la guerre en Irak et en Syrie.

Grosso modo, la conférence se déroulera en quatre parties d’une heure chacune. Chaque partie comportera une présentation de 25 à 30 minutes et sera suivie d’une période de questions/discussion de 30 minutes.

1 => Guerres en Syrie et en Irak : enjeux, intérêts et forces en présence
        par Samir Saul, professeur agrégé d’histoire des relations internationales au Département d’histoire de l’Université de Montréal.
 
Portrait, à grands traits, des conflits pluriels qui traversent ces guerres, des diverses forces en présence – localement, régionalement et globalement – et de leurs intérêts spécifiques; enjeux régionaux et géostratégiques. Dans ce contexte, quels sont les objectifs du processus de négociation actuel parrainé par l’ONU et ses “chances” d’aboutir ?

2 => Guerres en Irak et en Syrie : émergence et consolidation de l’EI
        par Michael Hennessy Picard, chargé de cours et doctorant en droit à l’Université du Québec à Montréal.
 
Comment l’histoire récente, en Irak et en Syrie, permet-elle de comprendre l’émergence et la consolidation de groupes djihadistes et, en particulier, de l’État islamique ? Sur quelles bases le discours et l’action de l’EI arrivent-ils à susciter l’adhésion d’une partie de la population ?

3 => En Occident, au Canada et au Québec : “radicalisation” et lutte contre la “radicalisation”
        par Valérie Amiraux, professeure titulaire au Département de sociologie de l’Université de Montréal.
 
Compréhension des facteurs qui président au phénomène que les autorités désignent sous le terme de “radicalisation” et critique du discours officiel à ce sujet; impacts dans nos sociétés de la façon dont se mène la soi-disant guerre “contre le terrorisme” (en particulier : islamophobie et atteinte aux libertés civiles)

4 => Participation du Canada à la guerre en Irak et en Syrie
        par Raymond Legault du Collectif Échec à la guerre.
 
Comment comprendre les modifications de la participation du Canada à la guerre en Irak et en Syrie apportées par le nouveau gouvernement libéral ? À quel genre de redéfinition de la politique étrangère canadienne faut-il s’attendre après la fin des “années Harper” ? Les nouveaux défis qui nous attendent.

Nous espérons que cet événement suscitera votre intérêt,  qu’il contribuera à répondre à certains de vos questionnements et vous stimulera à poursuivre la lutte contre la guerre et le militarisme ici même !

vendredi 1 avril 2016

Conférence le 6 avril avec Gerardo Hernandez, héros cubain

CONFÉRENCE SUR LES RELATIONS CUBA - ÉTATS-UNIS

Avec Gerardo Hernandez Nordelo

Mercredi le 6 avril à 19h00 

Centre Saint-Pierre
1205 rue de la Visitation, Montréal

Gerardo Hernandez Nordelo, un des cinq héros cubains injustement emprisonnés dans les prisons étatsuniennes de septembre 1998 à décembre 2014, sera à Montréal durant la semaine du 4 avril. À cette occasion, la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba est très heureuse d'accueillir Gerardo et d'organiser une conférence le 6 avril prochain à 19 h pour rendre hommage à ce héros national qui a défendu le droit d'être du peuple cubain et son droit à la souveraineté. 

La conférence Un héros cubain sur les relations Cuba – États-Unis sera l'occasion d'apprendre sur la lutte des Cinq héros qui ont infiltré les réseaux terroristes et anticubains aux États-Unis au prix de grands sacrifices pour prévenir leur peuple d'attentats terroristes, et sur les relations Cuba – États-Unis, dans le contexte du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays et de la récente visite du président Obama à Cuba. 

Gerardo est celui qui a été condamné à deux peines de prison à vie plus 15 ans, dont le procès tenu à Miami a été décrit par les experts juridiques et les critiques gouvernementaux comme étant motivé par des raisons politiques et truffé d'incohérence et d'illégalités. Il en profitera pour remercier tous ceux et celles qui ont œuvré à la libération des cinq héros cubains. Rendons hommage à la résistance indéfectible du peuple cubain pour son droit de décider de ses propres affaires !
____________________________

En décembre 2014, d'importants événements ont eu lieu dans la vie du peuple cubain. Après la libération quelques mois plus tôt des héros cubains Fernando Gonzalez et René Gonzales, les trois derniers membres des Cinq héros de Cuba étaient libérés des prisons étatsuniennes : Gerardo Hernández, Ramón Labañino et Antonio Guerrero. Tous étaient emprisonnés injustement depuis 1998 aux États-Unis pour avoir défendu Cuba contre le terrorisme, pour avoir défendu le droit de Cuba à l'indépendance, à la souveraineté et à l'autodétermination. Puis le 17 décembre 2014, Cuba et les États-Unis annonçaient le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. 

Depuis, beaucoup de rencontres et de développements ont eu lieu entre les deux pays. De nombreux problèmes subsistent, mais cette réalisation est la preuve qu'ils peuvent être résolus par la négociation et le dialogue, et non par le recours à la violence, aux menaces, au terrorisme d'État et au changement de régime. Comme le président Castro l'a déclaré : « En reconnaissant que nous avons de profonds différends concernant la souveraineté nationale, la démocratie, les droits de l'homme et la politique extérieure, je confirme notre volonté de dialoguer sur ces sujets. »

Contribution suggérée : 10 $  ajustements pour étudiants, personnes à faible revenu, tous les amis bienvenus - Organisé par la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba
info@solidaritequebeccuba.qc.ca - www.solidaritequebeccuba.qc.ca